lundi 29 décembre 2008

Elle courait, elle courait la rumeur...

Il me semble qu'aujourd'hui les médias représentent le premier pouvoir. Ces derniers bercent les populations au son de réussites incroyables, de guerres atroces (mais qui sont loins de nous) ou d'histoires diverses improbables, ordinaires ou fantastiques permettant d'endormir la majorité de la population. Ainsi il va de soi que dans le domaine de la "rumeur", ragots, colportages, les médias sont un moyen de communication des plus efficaces.

Les revues et émissions TV "people", internet, mais aussi les shows d'informations, lors de la campagne présidentielle de 2008 furent rassasiés à leur faim. Un noir dans la course, qui plus est nommé Barack "Hussein" Obama, le deuxième nom restant évocateur de plusieurs idées dans la tête de certains américains...
Ce qui a semblé faire le plus peur aux Américains fut sans doute l'éventualité que leur futur président soit musulman. La question à se poser alors n'est pas réellement est-ce que Barack Obama est musulman mais plutôt quelles conséquences si il l'avait été ? Cela aurait-il dû changer quelque chose ?

Le fait est que sur le site "youtube" une multitude de vidéos furent postées par les détracteurs du candidat pour apprendre LA Vérité sur ce dernier aux internautes !
A tel point que pour la première fois dans une élection présidentielle, un site internet fut crée pour démanteler ces rumeurs et rétablir les "faits" : sont indiqués les faits à propos des croyances du candidat ou les faits par rapport au patriotisme de Michelle Obama qui avait été mis à mal par la presse...
Le mieux est encore d'aller vous faire une idée par vous même en allant sur le site dont l'adresse est la suivante : fightthesmears.com.
En plus voici l'accès à quelques autres petites vidéos sélectionnées sur Youtube étayant cet article.

Pour conclure, je dirai simplement qu'il me semble en fait nécessaire d'être le plus vigilant possible par rapport à cette masse exponentielle d'informations que nous trouvons dans les médias, notamment télévisuels.

Emmanuelle Renson

lundi 22 décembre 2008

Simplification des règles en matière de brevets d'invention et de marques

L'ordonnance n°2008-1301 publiée au Journal officiel du 12 décembre relative aux brevets d'invention et aux marques vise à améliorer les procédures de délivrance et d'enregistrement des titres de propriété industrielle et rend conforme le droit interne au traité sur le droit de brevets. Cette ordonnance fait suite à la loi de modernisation de l'économie, elle instaure trois changements.
  1. Simplification de l'attribution de la date de dépôt de brevet: la remise de la description de l'invention permet à elle seule l'attribution d'une date de dépôt de brevet et les revendications du déposant peuvent être fournies ultérieurement.
  2. Suppression de la possibilité de requérir un rapport de recherche différé: la disposition permettant de différer le paiement de la redevance de rapport de recherche au bout de dix-huit mois est supprimée.
  3. Recours en restauration pour le non-respect du délai de priorité: la procédure de délivrance d'un brevet contient de nombreux délais qui, s'ils ne sont pas respectés peuvent entraîner la perte des droits du déposant. Si le non-respect du délai peut être justifié, le déposant peut être rétabli dans ses droits.
Pour plus de détails, le rapport fait au Président de la République.
le site internet de l'Institut national de la propriété industrielle

Dalila NEMIRI

lundi 15 décembre 2008

Création d'un conseil économique de sécurité

Lors de l'ouverture du sommet européen de la sécurité privée, la ministre de l'Intérieur, Madame Michèle Alliot-Marie a annoncé la création d'un"Conseil économique de sécurité"chargé de lui faire des propositions en vue d'une approche globale de la sécurité.

Il s'agit d'un outil de "prospective pour savoir quel niveau de sécurité assurer à la France et dans quelles conditions", a souligné la ministre, pour "davantage de cohérence dans les démarches de sécurité".

Ce conseil est composé de sept membres : Alice Guilhon Le Fraper du Hellen, directrice générale du CERAM (école de commerce et de management), Alain Juillet, Haut responsable chargé de l'intelligence économique, Guillaume Pépy, président de la SNCF, Pierre Giacometti, conseiller en communication et ancien directeur général de l'institut Ipsos France, Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe, Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) et de Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement au ministère de la Défense.

Pour en savoir plus/source:
"Alliot-Marie crée un "Conseil économique de sécurité"" - news AFP via lemonde.fr

Dalila Nemiri

samedi 13 décembre 2008

L'intelligence territorriale: des concepts à la réalisation pratique (origine, objet, méthode)

«… dans de nombreux pays se développe une nouvelle organisation des systèmes productifs qui recherche dans la coopération entre les entreprises et les territoires, de nouvelles marges de progression… »
D.A.T.A.R (Etude prospective sous la direction de Daniel Darmon), La France, puissance industrielle – une nouvelle politique par les territoires (Réseaux d’entreprises, vallées technologiques, pôles de compétitivité), Paris, Premier Ministre – D.A.T.A.R, 2004, 132 p.

Cette citation extraite d’un rapport de la D.A.T.A.R de 2004 définit, d’emblée, bien l’enjeu de la politique publique d’intelligence territoriale menée en France. Une série de rapports, dès les années 2003-2004 (Rapports de M.Blanc, M.Beffa, de la D.A.T.A.R,…) établit la nécessité de repenser l’action publique en matière développement économique en définissant une « méthode » de travail : partir du « concret », de ce qui existe comme potentiel humain et industriel sur un territoire donné pour apporter une aide efficace afin de soutenir l’activité économique du pays tout entier. Le Préfet Pautrat dans une autre note sur la politique publique d’intelligence territoriale précise celle-ci dans la perspective de la mise en place d’une « économie de la connaissance » (PAUTRAT Rémy (Préfet -H-, Délégué général de France Intelligence Innovation), La politique publique d’intelligence territoriale : vers l’Etat stratège et partenaire, Note de synthèse du ministère de l’intérieur, 2005, 6p.). D’après lui « …on peut définir l’intelligence territoriale comme la valorisation et la coordination des points forts des différents territoires et de leur tissu de P.M.E/P.M.I afin de les transformer en atouts décisifs dans la compétition commerciale européenne et mondiale… ». Il ne s’agit donc plus d’aider «de façon sectorielle» un type particulier d’activité ou bien d’intervenir ponctuellement sur une zone géographique précise « économiquement sinistrée ». La démarche est toute autre, elle s’appuie autant sur l’étude de travaux théoriques (notamment ceux de Porter sur les « clusters ») que sur une analyse comparative des dynamiques territoriales de succès existant dans d’autres pays (Etat-Unis, Finlande, Espagne, Italie,…). L’ambition est d’identifier les « ressources » au sens large (moyens de production, facteur humain, centres de formation et de recherche,…) existant dans un espace géographique donné afin de permettre une organisation en réseaux du territoire, facteur décisif de compétitivité (idée développée notamment dans le rapport de M.Blanc) (BLANC Christian (Parlementaire en mission - Rapport au Premier Ministre), Pour un écosystème de la croissance, Paris, La documentation française, 2004, 81 p.). En définitive tel que l’a défini tout récemment M.Pautrat dans un article de Juin 2008 de « Construire », « …Favoriser des partenariats entre les entreprises, les centres universitaires et les collectivités locales, s'affirme capital. (…) c'est précisément le rôle central de l'État stratège en matière économique et industrielle …». L’ « Etat stratège » (notion fondamentale) doit cependant déterminer l’échelon « politico-administratif » de réalisation concrète de ses actions.

De ce point de vue, force est de constater deux choses. En premier lieu, du fait de l’histoire politique de la France, la « compétence » juridique en matière de développement économique est « partagée » entre l’Etat, les Régions, les Départements, les Intercommunalités et les Communes, sans compter les aides européennes en la matière. D’autre part il est rare que l’activité économique corresponde avec les cadres « politico-administratifs » précédemment définis car elle s’est développée suivant sa propre logique. Une fois ce constat dressé, il est aisé de comprendre l’enjeu de la politique d’I.T menée actuellement : amorcer une profonde réforme de notre structure politico-administrative de façon à accompagner territorialement l’activité économique. Ceci permettant d’organiser la nécessaire proximité du politique et de l’économique, que Charles De Gaulle avait souligné dans ses « Mémoires d’espoir », écrivant « La politique et l’économie sont liées l’une à l’autre comme l’action et la vie ».

C’est dans cette optique que doit être appréciée l’action de la « Mission Blanc » (secrétaire d’État chargé du Développement de la région capitale). L’objectif assigné par le président de la République Nicolas SARKOZY s’inscrit précisément dans cette démarche : «La vision doit précéder le projet, et le projet doit conduire au choix de l’organisation et de la gouvernance» (Lettre de mission de Christian BLANC du 7 Mai 2008 (pdf)). La lettre de mission souligne la nécessité de travailler avec tous les niveaux de responsabilité et de compétence (Etat, Région, Conseils généraux, communes,…) et l’objectif ultime : « l’invention d’un nouveau mode de gouvernance et de financement ». Dès la conférence du 13 Mai 2008, le secrétaire d’Etat en mission, Christian Blanc (Point presse du 13 Mai 2008 de Christian Blanc) définissait de façon pratique deux réalisations concrètes prioritaires qui illustrent la vigueur de la volonté d’action territoriale de l’Etat:
  1. la création d’un cluster technologique et scientifique d’envergure mondiale sur le Plateau de Saclay au Sud
  2. l’aménagement de la Plaine de France au Nord-est
De la rapidité de mise en action de la politique définie par le Président de la République, au cours des prochains mois (dans une conjoncture économique qui risque d’être plus défavorable), dépend une grande part du dynamisme et de la prospérité de notre pays pour la décennie à venir. Ainsi que l’ a fort bien dit R.Dautry (Ministre de l'Armement du 20 Septembre 1939 au 16 Juin 1940) en d’autres temps troublés « L’avenir sera fait non de nos souhaits et de nos pronostics mais de notre volonté et de nos actes » (« Raoul Dautry, du rail à l'atome », Vladimir Halpérin, Fayard 1997).

Florent Mattei

vendredi 12 décembre 2008

Intelligence Economique et/ou Business Intelligence. Rapprochement ou confusion ?

Que signifie l’expression « Business Intelligence » en anglais ? Pourquoi certains d’entre nous ont-ils tendance à la traduire facilement et avec évidence» par « Intelligence Economique » en français? Sur quelles bases s’appuie cette traduction ?

Constat: Intelligence Economique (IE) et Business intelligence (BI) : un rapprochement insuffisamment fondé qui cause en revanche une véritable confusion.

Origine de la confusion :
La BI est littéralement traduite par IE par un grand nombre de personnes et cela est du à l’existence d’un terme commun entre les deux concepts et qui est « intelligence ». De ce fait et intuitivement, le terme business est traduit par celui de « économique », pour ainsi suggérer puis créer la relation entre les deux concepts.

Une clarification s’impose...
Définitions :
a- Intelligence économique
"L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coût."
Définition fournie par Henri Martre dans son rapport intitulé « INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET STRATÉGIE DES ENTREPRISES »

b- Business Intelligence
"La Business Intelligence désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider, modéliser et restituer les données d'une entreprise en vue de fournir une aide à la décision aux managers. Le terme français est « Informatique Décisionnelle ». Une application de ce genre exécute la capture, l’analyse et le stockage de données provenant de plusieurs sources hétérogènes qui peuvent être des "Enterprise Ressource Planning" (ERP), des bases de données ou d’autres entrepôts de données. Traditionnellement, un entrepôt de données est utilisé comme source d’information par les décisionnaires. La Business Intelligence s’insère dans l’architecture du système d’information d’une entreprise."
Travail réalisé (pdf) par Rodrigo FREITAS PAIXÃO

Des distinctions préalables ressortent de ces deux définitions:
1 - La recherche de l’information et/ou des données
En IE : La collecte, souvent en externe et dans des sources d’informations hors entreprise, entend les informations susceptibles d’apporter un plus à l’entreprise et pouvant servir sa stratégie et préserver sa position par rapport à ses concurrents.

En BI : L’extraction des données du système d’information local, qu’elles concernent l’entreprise même, d’autres structures externes (concurrents) ou au sens plus large son marché (domaine d’activité), en vue de leur exploitation, et ce afin de faciliter la prise de décision.

Ceci explique que l’IE utilise les informations/données collectées en externe, alors que la BI, les données sujettes d’analyse et d’exploitation sont déjà existantes dans le SI. L’objet de la BI est de capturer ces données, les analyser, leur donner du sens lorsqu’elles ne sont pas formelles, et puis les transmettre aux unités concernées pour aide à la prise de décision.

2 Le caractère informatique que prend la BI par rapport à l’IE
Ceci est traduit par tous les logiciels sur lesquels s’appuie la BI pour fonctionner efficacement. En effet, le terme de l’Informatique décisionnelle s’avère le plus adéquat pour désigner la BI en français. Ce dernier semble le plus proche et le plus approprié vu que la BI est un processus d’opérations s’inscrivant dans l’architecture du Système d’Information d’aide à la décision de l’entreprise. Or un dispositif d’IE ne se base pas obligatoirement et exclusivement sur des outils informatiques. Pour l’IE, la technologie constitue un moyen d’exécution optimale et plus performante de son processus. Contrairement à la BI qui elle n’a de raison d’exister hors les outils et langages intégrés qui, dans l’absolu, sont informatiques.

Toutefois, les deux processus se rencontrent dans la mesure où tous les deux consistent à identifier l’information pertinente à exploiter de la manière la plus optimale de façon à constituer un avantage pour l’entreprise et suivant ses orientations stratégiques.

En conclusion, l’IE, étant perçue comme étant plus large dans son champs d’application que la BI, pourrait parfaitement intégrer cette dernière en tant que composante dans son processus, ce qui constituera un avantage remarquable et renforcera son fonctionnement en lui apportant des techniques et des outils informatiques pointus lui permettant une meilleure performance.

Siham Bensaid

mardi 2 décembre 2008

Bienvenue

Bienvenue sur le blog "Intelligence Economique et Management des Connaissances".

Les thèmes abordés ici sont très variés: intelligence économique, knowledge management, développement durable, éthique, sécurité, géoéconomie, intelligence territoriale, lobbying, outils pour la gestion d'information, etc. Tous ont un rapport plus ou moins direct avec l'économie de la connaissance.

Les différents billets postés avant décembre 2012 ayant été majoritairement rédigés par des étudiants ou "anciens" du mastère spécialisé en Intelligence Economique et Management des Connaissances de SKEMA Business School (ex-CERAM / Esc Lille), vous constaterez que le ton et le style employés dans les différents textes sont variés et hétérogènes.
Il me semble à ce propos important de préciser que ce blog, même si nous proposons des liens vers l'Ecole et ses différents sites, est totalement indépendant.
Le contenu des billets n'implique et n'engage ainsi que leurs auteurs.


N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques via les commentaires.
Merci d'avance pour vos participations.

Olivier Pommeret.