lundi 28 décembre 2009

L’intelligence économique et les PME

Absence d’information ou information incomplète aboutissent souvent à l’absence de prise de décision en PME. Pour aboutir à une prise de décision il faut réduire l’incertitude.
Une PME n’a pas souvent les moyens financiers de mettre en place un processus d’intelligence économique (IE) donc l’organisation de la prise de décision au sein de l’entreprise peut être différente.

Comment l’information est elle prise en compte par les dirigeants des PME ?

Un chef d’entreprise doit souvent prendre des décisions alors qu’il n’a pas toutes les cartes en mains. Les décisions sont donc prises dans l’urgence, le choix des informations “utiles” sera influencé par la perception du risque. L’ individu cherche à se rassurer et donc à ne prendre que les informations qui confortent sa décision. Un individu qui accepte les risques sera moins sélectif et percevra son environnement différemment.
Selon Simon¹ la prise de décision passe par 3 phases: la formalisation, la hiérarchisation et le fractionnement de processus.

Dans une PME toutes les décisions stratégiques sont prises par le dirigeant, qui a souvent plusieurs fonctions. La prise de décision est un mélange d’intuition et d’analyse.
Les dirigeants des PME n’éprouvent pas souvent le besoin de formaliser la circulation de l’information. La petite taille de l’entreprise permet aux dirigeants d’être en contact permanent avec leurs employés.
Bien souvent, les méthodes d’intelligence économique ne sont pas intégrées dans les entreprises de petite taille, faute de temps et de moyen de la part de leurs dirigeants.

Comment peut on adapter et intégrer le concept d’IE au PME ?

Dans les entreprises, le concept de L’IE est encore flou, bien que le fait que les dirigeants soient conscients de son utilisation soit un facteur clé de réussite. Le constat, [...], est que l’intelligence économique n’est pas connue en profondeur par les PME, en dépit des actions de sensibilisation organisées à leur attention ². La maîtrise de l’information, pour une entreprise, est devenue une condition de compétitivité et donc de survie.

Les opérations d’IE seront plus ou moins élaborées selon la taille et les moyens mais aussi selon les enjeux de l’entreprise. On distingue ainsi trois niveaux d’utilisation de l’IE en entreprise :
  • Le premier niveau : opérationnel
  • Le deuxième niveau : tactique
  • Le troisième niveau : stratégique
Bien souvent, une PME est focalisée sur son chiffre d'affaire et sera centrée sur l'opérationnel.

L’IE assure la transition vers l’économie du savoir. Elle a un rôle structurant et normalisant : systématisation de la collecte de l’information, normalisation des besoins et clarification de la circulation de l’information. L’IE est une fonction transversale qui touche tous les domaines de l’entreprise.

L’IE peut et doit être intégrée aux petites entreprises car aucune organisation ne peut faire l’économie d’une stratégie de développement. Le concept d’IE peut être développé dans les PME, via la mise en place d’un service personnalisé (professionnel de l’IE) ou grâce à l'appui des Chambres consulaires.

L’IE propose pour les entreprises, plus qu’un panel d’outils pour produire du résultat. Elle est un atout nécessaire au développement stratégique de toute entreprise.

Bibliographie :
¹ A.Dammak, Le recours à l’intuition lors de la prise de décision et l’influence de l'environnement socioculturel, Université Paris Dauphine, 2004.
V. Coggia, Intelligence économique et la prise de décision dans les PME, 2009.
S.Perrine, Intelligence économique et gouvernante compétitive, Institut national des hautes études de sécurité, 2006.
² M.Roger Mongereau, Intelligence économique, risque financiers et stratégies des entreprises, rapport de la sélection des fiances, 2006.
Henri DOU, Quelle intelligence économique pour les PME? Les dossiers “Constructifs” http://www.constructif.fr/ n°8 - Mai 2004.

Johanna Mimouni

jeudi 10 décembre 2009

Les réseaux sociaux, une opportunité pour l'entreprise ?

Le journal d'information des CCI de la Manche, "Perspective", a consacré un dossier aux réseaux sociaux avec cette interrogation : "Les réseaux sociaux, une opportunité pour les entreprises ?".

Le dossier part du paradoxe : "deux tiers des entreprises estiment que les réseaux sociaux sont l'avenir de la collaboration. Pourtant seules 7% d'entre elles ont déjà intégrées une solution de ce type et à peine 20% disposent d'une stratégie pour l'adopter".

Pour accéder au dossier, cliquez ici
Source Vedocci

Adrien Catella

Source d'informations des journalistes

S'il est une profession où l'information et plus particulièrement la recherche de celle-ci est primordiale, c'est bien le journalisme. Il est donc intéressant de savoir quelles sont les sources d'information des journalistes.
Une étude menée par Middleberg Communications et the Society for New Communications Research (SNCR) avance que 70% des journalistes américains utilisent comme source d'information les réseaux sociaux alors qu'ils n'étaient que 41% en 2008.
On remarque donc que les médias sociaux rentrent dans les méthodes de travail d'autant que 92% des sondés affirment que les recherches sur ces nouveaux médias permettent un gain de temps considérables comparées aux anciennes méthodes de la presse traditionnelle.

Il est utile de nuancer les résultats de cette enquête par le fait que les 317 journalistes interrogés dans cette enquêtes ont tous un compte Twitter© ou autres.

La source : influencia

Adrien Catella

jeudi 3 décembre 2009

Facebook: 350 Millions de profils et une petite révolution dans la protection de vos données privées

Dans une lettre ouverte, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, annonce d'une part que la plateforme de social média a dépassé la barre des 350million d'utilisateurs dans le monde, devenant ainsi le troisième « pays » le plus peuplé de la planète (U.S. 311m d’hab.) ; et d'autre part que les conditions relatives à la protection de vos données privées vont quelque peu évoluer.
Clairement axée sur ce dernier point, la lettre de Mark Zuckerberg, annonce la mise à disposition de nouvelles applications visant à optimiser la protection de vos données personnelles.

Jusqu'à aujourd'hui le "Facebook's privacy model" se structurait autour de la notion de réseaux. Les demandes relatives à la création de réseaux (Ecoles, Entreprises, Régions géographiques...) se sont multipliées au fil du temps rendant le contrôle des données privées lui-même de plus en plus complexe. Cette remarque, concerne tout particulièrement les réseaux régionaux (le plus souvent nationaux) dont certains affichent une participation dépassant le million d’internautes uniques. Cette réflexion est d'autant plus pertinente qu'aujourd'hui près de 50% des utilisateurs de Facebook appartiennent à des groupes régionaux.

M. Zuckerberg, de son propre aveu, avoue que le système n'est plus en mesure d'assurer aux utilisateurs un contrôle efficace de leurs données et qu’il est temps de le repenser.

Le système s'articule désormais sur la base d'une nouvelle approche de la gestion des données personnelles, donnant plus de "pouvoir" à l'utilisateur. Adieu la gestion via les réseaux régionaux (qui vont totalement disparaître) et bonjour le "Dashboard" qui vous permettra de gérer l'accès à vos données. La question est de savoir si vous désirez partager du contenu avec vos amis, les amis de vos amis ou tout simplement avec tout le monde. Vous pourrez également connaitre l’identité des personnes consultant les contenus que vous mettrez en ligne.

La mise en place d'un "tableau de bord" plus simple et intuitif doit permettre à chacun de mieux contrôler les informations qu’il diffuse. De nouvelles applications dédiées à un meilleur contrôle de votre vie privée seront dans les prochaines semaines ajoutées et un message sera envoyé à chaque utilisateur, afin de l'inciter à réviser sa configuration.

Quelques petites astuces soulevées par 01net.com:
La nouvelle version offre la possibilité de créer des sous groupes parmi ses amis. Chaque sous catégorie disposera de droits spéciaux, relatifs à la consultation des contenus publiés ;

Elle offre également la possibilité de restreindre l’accès à son profil, à certaines catégories de personnes (et ainsi prohiber l’accès à ses informations aux moteurs de recherches web) ;

Mais la petite révolution concerne la publication de photos. Vous pourrez dorénavant contrôler la publication des photos réalisées par vos amis... Qui n'a jamais été tagué sur une photo ne le présentant pas sous son meilleur jour ????
Auparavant vous pouviez vous « dé-taguer » d’une photographie, mais celle ci restait visible online. Aujourd’hui vous pouvez modifier le paramétrage en sélectionnant l'option "seulement moi" qui vous permet d'être la seule personne autorisée à consulter la photo « incriminée ».

Dans le même chapitre, vous pourrez dorénavant contrôler la publication de posts sur votre mur et en limiter la visibilité à vous seul ou à un groupe d’amis.

Il semblerait que le fondateur de Facebook ait retenu les leçons liées aux précédents tôlées qu'avaient soulevés ses différentes tentatives de partage des donnés personnelles collectées sur sa plateforme.

Petit retour en arrière…

En Novembre 2007 Facebook lance Facebook Ads, un système permettant d’utiliser les données personnelles afin d’affiner le ciblage des messages marketings et publicitaires. Cette utilisation des données personnelles avaient conduit la direction des affaires juridiques de la CNIL à s’interroger sur les intentions de l’entreprise "il nous semble qu’il y a nature à améliorer l’information des internautes dans l’exploitation des données". La CNIL s'interroge d'une part sur la manière dont sont analysés les profils des internautes et la manière dont ceux ci sont informés de l'utilisation faite de leurs données.

De plus ce système via la fonctionnalité Beacon permettait de suivre le parcours de ses amis sur les sites commerciaux partenaires de Facebook (type eBay..). Cette application jugée intrusive avait conduit Mark Zuckerberg à faire son mea-culpa sur via une publication sur le blog officiel du groupe. Aux US le Center for Digital Democracy et l'U.S. Public Interest Research Groups avaient saisi la Federal Trade Commission (l’institution de surveillance de la concurrence aux U.S.).

En Janvier 2008, la CNIL demandait des compléments d'informations sur la préservation et utilisation des données faites par Facbook: "« ils offrent des services innovants, et généralement gratuits, souvent en contrepartie d'une utilisation commerciale de vos données personnelles ".

C’est ainsi que la CNIL joue le rôle de tuteur de l’internaute, à l’image du contrôle parental sur le net. Les internautes doivent comprendre qu’ils sont le premier rempart contre la fuite d'informations personnelles. Tout comme la protection des données en entreprise, les défaillances sécuritaires ont le plus souvent des origines « humaines » (même s’il ne faut pas sous-estimer l’impact des failles informatiques ou de sécurités physiques).

Nous conclurons sur la citation du philosophe Fernando Savater qui résume notre réflexion: "Internet n'éduque pas, il nécessite une éducation préalable".

Yoann Rodriguez

Pour en savoir plus:

mercredi 2 décembre 2009

WebMii

Le concept de e-reputation s'applique de plus en plus souvent aux personnes à travers ce qu'on appelle le "personal branding". En effet, il devient fréquent de taper le nom d'une personne que l'on a (va) rencontrer sur un moteur de recherche pour obtenir des informations sur cette dernière.
Il devient alors important de savoir ce que renvoient les moteurs de recherche.

Dès lors, certains sites web se spécialisent dans la recherche sur internet d'informations sur les personnes. On peut citer WebMii qui possède deux champs de recherche : le prénom et le nom. En plus de synthétiser les informations disponibles sur vous comme le propose déjà 123people.fr par exemple, WebMii va plus loin en donnant un chiffre (0 à 10) à votre visibilité sur internet, c'est ce qu'il appelle le PeopleRank, à la manière de Google© qui donne un PageRank aux sites web pour quantifier leur impact sur la websphere.

Découvrez vite votre PeopleRank sur WebMii.

Adrien Catella