vendredi 22 janvier 2010

Le Chili a fait son entrée dans l'OCDE

Le lundi 11 janvier 2010, le ministre des finances chilien, M. Andrés Velasco, et le secrétaire général de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques (OCDE), M. Angel Gurría, ont signé un accord d'adhésion en présence de l'ex-présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet.

Le Chili deviendra ainsi le 31ème état membre de l'organisation, souvent qualifiée de "Club des pays riches" et crée à la fin de la Seconde guerre mondiale pour piloter la mise en œuvre du Plan Marshall. Il sera le premier pays d'Amérique du sud à en faire partie et à profiter de l'influence grandissante de cette organisation internationale.

Rappelons brièvement comment l'influence de l'OCDE s'exprime.

L'OCDE mène des études à la demande de ses états membres et publie des rapports accessibles au grand public sur les grandes questions liées à la globalisation, en particulier en matière de transparence. Elle propose dans ses publications des solutions et fait des préconisations.

Les états membres de l'OCDE répondent à des impératifs communs et partagent des problématiques économiques et sociales. Le programme de l'OCDE sur l'avenir a pour mission d'identifier celles de long terme, jouant ainsi un rôle de think tank pour ces pays et participant à une certaine harmonisation politique.

L'influence de l'OCDE relève de la "soft" law et s'exprime par la construction de normes, en matière de lutte contre la corruption et d'échange d'informations financières et fiscales pour favoriser la levée du secret bancaire par exemple.

Par une récente réforme de son financement, les états membres de l'OCDE ont réaffirmé leur intention de s'appuyer sur l'organisation afin, notamment, d'étendre leur influence sur les pays non membres.

Dès lors, que penser de l'adhésion du Chili ?

Premièrement, le Chili pourrait servir de vitrine pour l'organisation dans une zone où le développement des gauches inquiète les pays libéraux. Le pays a notamment fait beaucoup d'efforts en matière de transparence financière, de lutte contre la corruption (noté 6,7 par l'indice de perception de Transparency International. La France est à 6,9) et de coopération internationale contre les différents trafic qui touchent l'Amérique du sud.

Ensuite, l'OCDE pourrait ainsi avoir une meilleure connaissance des activités du MERCOSUR, organisation dont le Chili n'est pas membre mais associé.

Les prochaines adhésions à l'organisation devraient être celles de l'Estonie, la Slovénie, la Russie et Israël.

Sources: OCDE, Rapport d'étape de l'OCDE(pdf), Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine, La Tribune, Transparency International

François Vidal-Castel

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