mardi 7 août 2012

Les Jeux Olympiques : instrument de Soft Power


Le Soft Power est selonJoseph Nye, la capacité d'un acteur politique d'influencer indirectement le comportement d'un autre acteur ou la définition par cet autre acteur de ses propres intérêts à l’aide de moyens autres que la force. Pour cela quel meilleur moyen que l’organisation de d’évènement sportif à l’échelle planétaire, qui va être suivi par des centaines de millions de personnes. Les évènements sportifs font partie des rares événements ayant une importance médiatique de cette envergure. Les Jeux Olympiques (JO) sont pleinement une démonstration de puissance sans utiliser la force dans ces différentes étapes. Le Soft Power des JO se partage en deux parties :

La première consiste à obtenir l’organisation des JO. Les pays s’affrontent dans une lutte sans merci auprès du Comité International Olympique pour obtenir cet évènement comme on l’a pu le constater pour l’obtention des JO de 2012 entre le Royaume Uni et la France et les autres pays éliminés plus tôt dans la course. Rien que d’obtenir les JO permet d’effectuer une démonstration de sa puissance dans la capacité à organiser cet évènement comme nul autre. Si le pays organisateur arrive à réaliser cette aventure sans réels problèmes majeures, alors il démontre sa puissance par des moyens autres que militaires. Les jeux sont en effet toujours accomplis dans le cadre d’un projet d’affirmation sur la scène internationale. Il s’agit donc de communiquer à l’échelle planétaire en montrant sa capacité à organiser un tel événement puisque les JO sont suivis par plus d’un milliard d’êtres humains. La rentabilité d’événements sportifs comme les JO est secondaire pour le pays organisateur. Mais le bénéfice d’image et de médiatisation de l’organisateur est bien réel.

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Le deuxième aspect est sur le plan plus sportif. Comme on peut le remarquer, il y a bien une compétition entre les sportifs mais également entre les pays. Un tableau des médailles est tenu afin de montrer la supériorité des États afin de confirmer sa puissance. Officiellement, ce classement n'existe pas. Pourtant, la hiérarchie des nations selon le nombre de médailles obtenues est observée avec attention par tous les pays. Les États-Unis et la Chine se disputent la première place par tous les moyens possibles et inimaginables

Je pense même que les outils de l’intelligence économique sont pleinement utilisés, se que l’on pourra appeler de « l’intelligence sportive ». Rien que pour les jeux de Londres, les affaires s’accumulent comme l'histoire où huit joueuses de badminton chinoises auraient abaissé leur niveau de jeu pour s'offrir un tableau plus abordable pour la suite la compétition. Il doit y avoir également des recherches pour déstabiliser certain concurrent. Le port des lunettes de protection obligatoire de Tony Parker par son équipe américaine après une bagarre dans laquelle il s’est trouvé pourrait bien en être un exemple. Et encore ces exemples ne sont que l’infime partie que dont nous ayons connaissance.

Aujourd’hui, dans cette "guerre" sportive,  l’UE se pose une question stratégique, vu l’influence des pays selon ces résultats sportifs. La problématique est de savoir s’il ne sera pas plus intéressant de regrouper les médailles olympiques des pays européens. Ce qui permettra à l’UE d’être la première puissance sportive mondiale bien devant les États-Unis et le Chine et d’afficher sa supériorité en matière sportive.

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